Romain Rolland (1866-1944)
Contenu
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Titre
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Romain Rolland (1866-1944)
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lien avec Georges Canguilhem
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Dans le cadre de son militantisme pacifiste, Georges Canguilhem a collaboré à la revue «Europe» fondée en 1923 par Romain Rolland.
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Voir les éléments biographiques
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Auteur principal
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Rolland, Romain
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Biographie
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Romain Rolland, né à Clamecy (Nièvre) le 29 janvier 1866 et mort à Vézelay le 30 décembre 1944, est un écrivain français, lauréat du prix Nobel de littérature de 1915.
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Il fréquente le collège de Clamecy de 1873 à 1880, date à laquelle sa famille s'installe à Paris. Il suit alors les cours du lycée Saint-Louis puis du lycée Louis-le-Grand. En 1886, il est reçu à l’École normale supérieure, où il se lie avec André Suarès et Paul Claudel. Il est agrégé d’histoire en 1889.
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Il passe ensuite deux ans à Rome, de 1889 à 1891, comme membre de l’École française de Rome, où sa rencontre avec Malwida von Meysenbug – qui avait été l’amie de Nietzsche et de Wagner – ainsi que la découverte des chefs-d’œuvre de l’art italien, sont décisives pour la construction de sa pensée. À son retour en France en 1892, il s’installe à Paris, épouse Clotilde Bréal et rassemble de la documentation pour ses thèses de doctorat. Les années suivantes, il enseigne l’histoire aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand. En 1895, il obtient son doctorat de lettres en soutenant une thèse sur « Les origines du théâtre lyrique moderne. Histoire de l’opéra en Europe avant Lulli et Scarlatti ». Il est chargé de cours d’histoire de l’art à l’École normale supérieure.
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À partir de 1904, il enseigne l’histoire de la musique à la Sorbonne et dirige brièvement en 1911 la section musicale de l'Institut français de Florence.
En 1912, il démissionne de la Sorbonne pour se consacrer uniquement à son œuvre littéraire.
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Romain Rolland est en Suisse lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Bouleversé à l’idée du déclin de l’Europe et n’étant pas mobilisable du fait de son âge (48 ans), il décide de ne pas quitter la Suisse.
Outre son engagement au sein de la Croix-Rouge, domiciliée à Genève, il y demeure aussi afin de pouvoir librement diffuser ses œuvres. La plus célèbre est son appel pacifiste de 1914, «Au-dessus de la mêlée», paru dans le «Journal de Genève».
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La publication de ses articles, à Paris, a eu un large écho pendant la seconde moitié de la guerre.
Pour avoir critiqué les deux camps à propos de leur désir de poursuivre la guerre, de leur volonté d’obtenir une victoire destructrice, Rolland devient une figure non seulement du mouvement pacifiste international, mais aussi du mouvement de la Troisième internationale, aux côtés entre autres d'Henri Guilbeaux.
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En avril 1922, Romain Rolland s’installe en Suisse, à Villeneuve, au bord du Léman. Quoique de santé fragile, il continue à travailler à son œuvre littéraire, voyage en Europe, et entretient un très vaste réseau de correspondance avec des intellectuels du monde entier.
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Romain Rolland finit par se détourner de la non-violence, qui n’apporte pas de remède à la montée des fascismes en Europe. À partir du milieu des années 1920, il s’engage en faveur de la défense de l’URSS, et d’autant plus lorsqu’Hitler arrive au pouvoir en Allemagne (30 janvier 1933).
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Il accomplit avec Maria Cuvilier, citoyenne russe avec qui il vient de se marier, un voyage à Moscou en 1935, à l’invitation de Gorki. Au cours de ce périple, il rencontre Staline. Il est l’un des fondateurs du mouvement pacifiste Amsterdam-Pleyel, dans lequel le Parti communiste et par delà l'Internationale communiste jouent un rôle de premier plan face à la prise de pouvoir d'Hitler en Allemagne.
Il est aussi un compagnon de route des débuts du Front populaire.
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Les procès de Moscou (août 1936 - mars 1938), puis le pacte germano-soviétique en août 1939, le convainquent de s’éloigner de l’action politique. Sa déception envers le régime soviétique se manifeste notamment dans ses correspondances.
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En mai 1938, Rolland quitte la Suisse pour aller s’établir à Vézelay en Bourgogne. En 1939 il préside le Comité mondial contre la guerre et le fascisme avec Paul Langevin.
Sa maison de Vézelay se situe en zone occupée en 1940. Pendant l’Occupation, Romain Rolland garde le silence et poursuit son travail.
Il tient son «Journal», publié en 2012, et termine en 1940 ses «Mémoires».
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Langue
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français
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Ressources documentaires associées
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La bibliothèque personnelle de Georges Canguilhem comporte 2 publications de Romain Rolland.
L’ensemble des collections réunies au CAPHÉS en propose 9.
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Voir catalogue
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Romain Rolland est présent dans les archives d'Ernest Kahane conservés au CAPHÉS
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Voir inventaire
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La Bibliothèque de l'ENS Ulm-Lettres et sciences humaines conserve des documents en lien avec Romain Rolland dans les archives de la Bibliothèque.
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Plusieurs fonds Romain Rolland sont conservés par la BnF :
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Le fonds Romain Rolland du Département des manuscrits
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Le fonds Romain Rolland du Département de la musique
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D'autres institutions conservent des documents en lien avec Romain Rolland : la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, la Bibliothèque Sainte-Geneviève, la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, la Bibliothèque Bibliothèque de l'Institut de France, La Contemporaine (Nanterre), l'Humathèque (Campus Condorcet), la Bibliothèque de l'Université Côte d'Azur à Nice, la Bibliothèque de l'Université Clermont Auvergne, la B.N.U.S. de Strasbourg.
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Voir Catalogue collectif de France > Archives et manuscrits
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Bibliography
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Romain Rolland est mentionné dans les volumes 1 et 4 des «Œuvres complètes» de Georges Canguilhem.
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Titre abrégé
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Romain Rolland (1866-1944)