Alexandre Koyré (1892-1964)

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Titre
Alexandre Koyré (1892-1964)
lien avec Georges Canguilhem
Dans la préface aux Actes du colloque international consacré à Alexandre Koyré en 1986, Georges Canguilhem rappelle la vigueur des engagements d'Alexandre Koyré et l'importance de son œuvre pour l'histoire des sciences. Il l'a rencontré pour la première fois au Congrès Descartes de 1937. Georges Canguilhem sera influencé par certaines thèses d'Alexandre Koyré. Dans plusieurs de ses travaux, il le mentionne, le cite, le commente. Il place le recueil de textes conçu par les participants de son séminaire sous la double autorité de Gaston Bachelard et d'Alexandre Koyré.
Auteur principal
Koyré, Alexandre
Biographie
Alexandre Koyré est un philosophe et historien des sciences français d’origine russe, né le 29 août 1892 à Taganrog, dans une famille de commerçants aisés d'origine juive, et mort le 28 avril 1964 à Paris 5e.
Ses travaux d’épistémologie et d’histoire des sciences portent sur Galilée ainsi que sur la cosmologie aux xvie et xviie siècles. Il voit dans la naissance de la physique moderne au xviie siècle une « révolution scientifique ». Cette expression est caractéristique de sa conception discontinue de l’histoire des sciences, qu’il partage avec Gaston Bachelard. Passer du « monde clos » de la cosmologie aristotélicienne à la théorie d’un « univers infini » de Descartes suppose ainsi une transformation radicale des bases métaphysiques sur lesquelles repose la physique. Il est en outre un des éditeurs des deux tomes des Philosophiae Naturalis Principia Mathematica d'Isaac Newton parus en 1971 et 1972 aux Harvard University Press.
Lors de la révolution russe de 1905, le jeune Aleksandr Koïranskiï est soupçonné d'avoir participé à l'attentat contre le gouverneur de Rostov-sur-le-Don. Il est arrêté et emprisonné pendant quelques mois. Pendant son incarcération il découvre Edmund Husserl en lisant les Recherches logiques.
Contraint à l’exil à cause des accusations qui pèsent sur lui, il quitte la Russie en 1908 pour Göttingen (Allemagne). Jusqu'en 1911, il y assiste aux cours du philosophe Husserl et du mathématicien David Hilbert, et suit les travaux du cercle de Göttingen. À la suite d'un désaccord avec Husserl sur sa thèse, il part s'installer à Paris en 1912 pour y étudier l’histoire de la philosophie. Il y suit les cours de Henri Bergson au Collège de France mais également ceux de Léon Brunschvicg, de André Lalande (1867-1963), de Victor Delbos et François Picavet.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale il s'engage dans la Légion étrangère et en 1916, suivant un accord de coopération entre les gouvernements français et russe, il combat dans un régiment russe sur le front de l'Est. Au moment de la révolution russe, il sert comme informateur des services de renseignements français, qui finirent toutefois par craindre qu’il ne soit plus proche des Bolchéviques. En 1920 Alexandre Koyré, désormais citoyen français, revient avec sa famille à Paris où il prépare sa première thèse, soutenue en 1922. Il commence à enseigner à l'École pratique des hautes études (EPHE) où il remplace parfois Alexandre Kojève dans son séminaire sur Hegel.
En 1929, Koyré soutient sa thèse d'État et trois ans plus tard l'École pratique des hautes études crée pour lui une chaire intitulée « Histoire des idées religieuses dans l'Europe moderne », qu'il assurera jusqu'en 1962. De 1932 à 1941, il fait avec André Lalande (1867-1963) et d'autres, de fréquents séjours à l'université du Caire où il introduit l'étude de l'histoire de la philosophie moderne en Égypte. Pendant cette période, il traduit Nicolas Copernic en 1934 et publie les Études galiléennes en 1939.
En 1941, alors qu'il est en Égypte, il rejoint la France libre puis va enseigner à la The New School for Social Research de New York. L'année suivante, il devient secrétaire général de l'École libre des hautes études et, revenu à Paris à la Libération, il publie Introduction à la lecture de Platon et partage, après-guerre, son temps entre l'EPHE et l'université Johns-Hopkins à Baltimore. Le Collège de France rejette sa candidature en 1950. La même année il publie la Philosophie russe, en 1955 ses travaux sur les mystiques, en 1957 Du monde clos à l'Univers infini et en 1961 La révolution astronomique.
Il meurt à Paris, le 29 avril 1964, et est inhumé au Père Lachaise.
En 1965 ses Études newtoniennes sont publiées à titre posthume et depuis, plusieurs congrès lui ont été consacrés.
Langue
russe
français
anglais
Ressources documentaires associées
La bibliothèque personnelle de Georges Canguilhem comporte 25 publications d'Alexandre Koyré dont certaines portent un envoi manuscrit de l'auteur.
L'ensemble des collections réunies au CAPHÉS en propose 53.
Alexandre Koyré est présent dans plusieurs fonds conservés au CAPHÉS :
-les archives de Georges Canguilhem
-les archives de Claire Salomon-Bayet
-les archives de Gérard Simon
-les archives de René Taton
-les archives de la Société française de philosophie
-les archives de l'Académie internationale d'histoire des sciences
-les archives de l'Union internationale d'histoire et de philosophie des sciences
Consulter les inventaires d’archives
La Bibliothèque de l'ENS Ulm-Lettres et sciences humaines conserve un document en relation avec Alexandre Koyré dans le fonds Jean Hyppolite.
L'Humathèque (Campus Condorcet) conserve les archives du Centre Alexandre Koyré qui comprennent le fonds (archives et bibliothèque personnelle) d'Alexandre Koyré
Voir inventaire
D'autres institutions conservent des documents en relation avec Alexandre Koyré : la B.N.U.S. de Strasbourg, la bibliothèque Victor-Cousin de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, la Bibliothèque Sainte-Geneviève, la Bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle, la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, la Bibliothèque de l'Institut de France, l'Institut d'étude slaves, la Médiathèque Valery Larbaud de Vichy, la BNF, les Archives départementales de Chambéry, les Archives du Collège de France, les Archives nationales
Voir Catalogue collectif de France > Archives et manuscrits
Voir France Archives
Bibliography
En savoir plus : Site du Centre Alexandre Koyré
Alexandre Koyré est mentionné dans les volumes 1, 2, 3, 4 et 5 des « Œuvres complètes » de Georges Canguilhem.
Titre abrégé
Alexandre Koyré (1892-1964)

Ressources liées

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Titre Classe
Pietro Redondi (éd.) ; Georges Canguilhem (préface) - Science: the renaissance of a history proceedings of the International conference Alexandre Koyré, Paris, Collège de France, 10-14 June 1986 Numéro