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Leon Battista Alberti, né en 1404 à Gênes et mort en 1472 à Rome, est l'un des grands humanistes polymathes du Quattrocento : philosophe, peintre, mathématicien, architecte, théoricien des arts, de cryptographie et de la linguistique.
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Louis Althusser, né le 16 octobre 1918 à Birmandreis, aujourd'hui Bir Mourad Raïs (Algérie), mort le 22 octobre 1990 à La Verrière (Yvelines), est un philosophe français.
Membre du Parti communiste, il est à l'origine d'un important renouvellement de la pensée marxiste dans une perspective généralement associée au structuralisme, théorie caractéristique du "Zeitgeist" des années 1960, avec notamment Roland Barthes et Claude Lévi-Strauss.
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Roger Bacon (1214-1294), surnommé Doctor mirabilis (« Docteur admirable ») en raison de sa science prodigieuse, philosophe, savant et alchimiste anglais, est considéré comme l'un des pères de la méthode scientifique grâce à sa reprise selon David C. Lindberg des travaux d'Alhazen. Pour Bacon, « aucun discours ne peut donner la certitude, tout repose sur l'expérience », expérience scientifique ou religieuse. Il est le premier dans le monde occidental à mettre en question des enseignements d'Aristote, observations à l'appui.
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Delphine Bellis est Maître de conférences en philosophie et histoire des sciences à l'Université Paul Valéry de Montpellier.
Parcours universitaire :
2002 : admise à l’agrégation externe de philosophie
2003 : DEA Histoire de la philosophie, mention très bien, Université Paris-Sorbonne, sous la direction de Michel Fichant
2010 : doctorat en Histoire de la philosophie, Université Paris-Sorbonne (mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité) et Radboud Universiteit Nijmegen, Pays-Bas (mention cum laude)
Thèse de doctorat intitulée « Le visible et l’invisible dans la pensée cartésienne : figuration, imagination et vision dans la philosophie naturelle de René Descartes » sous la direction de Michel Fichant (Université Paris-Sorbonne) et Christoph Lüthy (Radboud Universiteit Nijmegen)
Curriculum vitae
2003-2004 : professeur agrégé de philosophie, Lycée Camille Claudel, Pontault-Combault
2004-2007 : Allocataire de recherche-Monitrice en philosophie, Université Paris-Sorbonne
2007-2008 : Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche en philosophie, Université Paris-Sorbonne
2008-2009 : Junior Researcher (chercheur contractuel), Faculté de Philosophie, Radboud Universiteit Nijmegen
Février 2010 – mai 2011 : Post-doctorante en histoire de la philosophie et des sciences, Université d’Utrecht
Juillet-août 2011 : Postdoctoral Research Fellow, Max Planck Institut für Wissenschaftsgeschichte, Berlin, dans le cadre du projet Modern Geometry and the Concept of Space dirigé par Vincenzo De Risi
2011-2013 : Post-doctorante au département de philosophie et de sciences morales et au Sarton Centre for History of Science, Université de Gand
2013-2016 : Post-doctorante à la faculté de philosophie, théologie et sciences religieuses et au Center for the History of Philosophy and Science, Radboud Universiteit Nijmegen
2016 – 2017 : Post-doctorante au département de philosophie et de sciences morales et au Sarton Centre for History of Science, Université de Gand
2017 – : Maître de Conférences en philosophie et histoire des sciences, Université Paul Valéry – Montpellier
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Michel Blay, né le 13 mai 1948 à Paris, est directeur de recherche au CNRS, philosophe et historien des sciences.
Michel Blay étudie d'abord la physique à Paris à l'université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC - Paris 6). Il effectue par la suite un doctorat de 3e cycle en histoire et philosophie des sciences à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris 1) sous la direction de Maurice Clavelin, grand spécialiste de Galilée.
En 1989, il devient docteur d'État en lettres et sciences humaines, habilité à diriger des recherches (HDR), sous la direction de Jacques Merleau-Ponty.
Il est à l'origine de plusieurs études devenues classiques sur la science et la philosophie des XVIIe et XVIIIe siècles, prenant comme point de départ les conditions de possibilité de la mathématisation de la physique.
Il préside depuis janvier 2010 le Comité pour l’histoire du CNRS.
Créateur et directeur du CAPHÉS, c'est par son intermédiaire que le fonds Gérard Simon est arrivé au Centre documentaire.
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Tycho Brahe, né Tyge Ottesen Brahe (14 décembre 1546 – 24 octobre 1601), est un astronome danois, issu d'une grande famille associée de longue date aux affaires du royaume. Sa région natale, la Scanie, fait désormais partie de la Suède.
Tycho Brahe marque une rupture dans l'histoire de l'astronomie et plus généralement dans l'histoire des sciences. À une époque où prévaut encore le respect de la tradition et des anciens, il donne la priorité à l'observation, avec le souci constant de valider ses hypothèses au regard de celles-ci. Il prend grand soin de la fabrication et de la mise au point de ses instruments qui lui permettent de recueillir un nombre considérable de données. Bien qu'effectuées à l'œil nu, ces mesures sont, à leur meilleur, au moins dix fois plus précises que celles de ses prédécesseurs en Europe. Ainsi, ses observations de la supernova de 1572 le conduisent à remettre en cause l'immuabilité du monde supra-lunaire énoncée par Aristote, remise en cause confirmée par ses observations de la grande comète de 1577, dont il met en évidence qu'elle ne peut être un phénomène atmosphérique (sub-lunaire).
Ses observations très précises des positions de la planète Mars jouent un rôle décisif dans la découverte par Johannes Kepler de la trajectoire des planètes et plus généralement des trois lois qui régissent le mouvement de celles-ci.
Bien que grand admirateur de Nicolas Copernic, il ne se résout pas à abandonner le géocentrisme et préfère mettre au point un système mixte, dit géo-héliocentrique : la Terre reste immobile au centre de l'univers, les autres planètes tournent autour du soleil, entraînées également par le mouvement de celui-ci autour de la Terre. Bien que ruiné conceptuellement par les découvertes de Kepler puis de Newton, le système sera soutenu tout au long du XVIIe siècle par les jésuites qui y verront la seule façon de sauver l'immobilité de la Terre, conforme à leurs yeux aux Écritures. Ce système sera définitivement infirmé par la découverte de l'aberration de la lumière qui met en évidence empiriquement le mouvement annuel terrestre.
Jeune homme, Tycho bénéficie d'une éducation ouverte aux sciences dans un système universitaire protestant, encore très influencé par les idées de Philipp Melanchthon. Il étudie d'abord à Copenhague, où il découvre en particulier l'astronomie, puis fréquente durant de longues années les universités protestantes allemandes.
Grâce au soutien du roi Frédéric II de Danemark, Tycho Brahe bénéficie pendant une vingtaine d'années de l'usage de l’île de Ven et de confortables revenus pour mener à bien ses travaux. Il y fait construire le palais d'Uraniborg qui est sa demeure, mais surtout un lieu d'études et un véritable centre de recherche avant l'heure, muni d'un observatoire, mais aussi d'un centre artisanal pour la confection des instruments et d'une imprimerie pour diffuser ses travaux. Il y forme de nombreux étudiants et reçoit des visiteurs de l'Europe entière.
Après la mort de son protecteur et l'interrègne qui suit, Tycho perd le soutien du successeur de celui-ci, Christian IV et choisit d'émigrer. Accueilli par l'empereur Rodolphe II qui en fait son mathématicien impérial, il s'installe près de Prague. C'est là que Kepler le rejoint pour devenir près d'une année durant son assistant et hériter, à la mort de l'astronome danois en 1601, des exceptionnelles observations de celui-ci.
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Georges Canguilhem, né le 4 juin 1904 à Castelnaudary et mort le 11 septembre 1995 à Marly-le-Roi, est un philosophe et résistant français. Normalien agrégé et docteur en médecine ayant refusé d'exercer, il dirige l'IHPST de 1956 à 1971 à la suite de Gaston Bachelard.
Consacrée à l'épistémologie et à l'histoire des sciences, précisément à l'accession de la biologie, de la médecine, de la psychologie au statut de science, son œuvre, notamment "Le Normal et le Pathologique" et "La Connaissance de la vie", s'oriente d'une exigence éthique voire héroïque qui refuse de réduire le vivant aux mesures physicochimiques ou comportementalistes de celui-ci et par là d'imposer une norme, nécessaire à la science mais non suffisante pour l'individu. Inspirée par un Jean Cavaillès critiquant la phénoménologie husserlienne, elle se nourrit de la dénonciation faite par Karl Marx du scientisme allemand et a une influence fondamentale sur la génération postmoderne qui a animé le mouvement contestataire dit de la French theory et fait mai-68, en particulier Michel Foucault et Pierre Bourdieu, dont Canguilhem fut directeur de thèse.
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Maurice Louis Frederich Emile Caveing (né dans le 4e arrondissement de Lyon (Rhône) le 9 juin 1923 et mort le 6 septembre 2019 dans le 13e arrondissement de Paris, à l'âge de 96 ans) est un philosophe, historien des mathématiques et militant chrétien progressiste français, spécialiste des mathématiques de l'Antiquité.
En khâgne à Lyon, élève de l'École normale supérieure puis agrégé de philosophie, il a participé à la création et a été membre de l’Union des Chrétiens Progressistes (UCP) entre 1947 et sa dissolution en 1951. Il a enseigné la logique et l'épistémologie à l'université de Paris Nanterre. Il a été directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique à partir de 1987. Dans ses écrits d'épistémologie, il s'attache à démontrer comment, par leurs efforts, des hommes ont construit des mathématiques dans leur contexte social et culturel. Sa démarche de pensée le rapproche du positivisme et de l'humanisme.
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Jean Celeyrette est un mathématicien et médiéviste, historien et philosophe des mathématiques français, né le 29 janvier 1938 à Sarcelles.
Spécialiste de Nicole Oresme, ses travaux portent aussi sur Thomas Bradwardine, Guillaume d'Ockham. Il fait partie des historiens du Moyen Âge spécialistes de l'histoire intellectuelle, culturelle et philologique.
Ancien élève de l'ENS St Cloud (sciences), il est agrégé de mathématiques (1960) et obtient son doctorat d'état en mathématiques à l'Université de Paris XIII en 1975 sous la direction de Jean Bénabou avec une thèse intitulée "Catégories fibrées et Topoï", sa thèse secondaire portant sur "La cohomologie de Gel'fand-Fuchs".
Il est professeur à l'Université de Lille III de 1975 à 2002, université qu'il a présidée de 1981 à 1986. Il a dirigé l'UMR 8519 Savoirs et textes (Lille I-Lille III-CNRS) (1998 - 2003) et il est membre de l'UMR 8163 "Savoirs, Textes, Langage" (STL).
Il est directeur de la collection « Histoire des sciences », aux Presses universitaires du Septentrion (en 2003).
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Nicolas Copernic (polonais : Mikołaj Kopernik /miˈkɔwaj kɔˈpɜrnik/, allemand : Nikolaus Kopernikus, latin : Nicolaus Copernicus Torinensis/Thorunensis/Torunensis) est un astronome polonais, également chanoine, médecin et mathématicien, né le 19 février 1473 à Thorn (Toruń) en Prusse royale (royaume de Pologne), et mort le 24 mai 1543 à Frauenburg (également en Prusse royale, royaume de Pologne ; aujourd'hui Frombork).
Il est célèbre pour avoir développé et défendu la théorie de l'héliocentrisme, selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, supposé au centre de l'Univers, contre l'opinion alors admise, que la Terre était centrale et immobile. Les conséquences de cette théorie dans le changement profond des points de vue scientifique, philosophique et religieux qu'elle impose sont baptisées révolution copernicienne.
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Giambattista della Portan 1(en français : Jean-Baptiste de Porta), né à Vico Equense vers 1535 et mort à Naples le 4 février 1615, est un écrivain italien, polymathe, fasciné par le merveilleux, le miraculeux et les mystères naturels, qui tenta sa vie entière de séparer la « magie divinatoire » de la « magie naturelle » et de faire de cette dernière une discipline savante, solidement soutenue par la littérature classique et l'observation.
Deux de ses ouvrages eurent un énorme succès aux xvie et xviie siècles : "Magia naturalis" (1558 puis 1586), "De humana physiognomonia" (1586). Ils furent traduits dans les grandes langues d'Europe et furent réédités jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
Della Porta fasciné par les sciences occultes, a su chasser les démons de la pensée spéculative, sans arriver à dégager un programme de recherche permettant d'avancer dans la compréhension du monde. Sa grande érudition et ses principes explicatifs séduisants (car touchant autant l'imagination que l'intellect) ont dominé la scène de la pensée scientifique italienne, avant que Galilée ne réussisse aux environs de 1600, a dégager les traits de la nouvelle rationalité scientifique que nous connaissons dans la science physique moderne. La science moderne a pu se construire sur les phénomènes généraux, reproductibles et non pas sur le fortuit et le spectaculaire. Elle devint un savoir capable d'avoir une efficacité remarquable pour changer le monde, grâce à la rigueur austère des mathématiques et au prix du renoncement au charme des doctrines anciennes qui voyaient le monde comme un système de correspondances interreliées que seule la sagacité des érudits pouvait décrypter.
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René Descartes est un mathématicien, physicien et philosophe français, né le 31 mars 1596 à La Haye-en-Touraine, aujourd'hui Descartes et mort le 11 février 1650 à Stockholm.
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Maître de conférences, Université de Picardie, ancien membre associé de l'IHPST
Jean-Claude Dupont est né en 1958. Titulaire de trois Doctorats (Pharmacie, Biochimie, Histoire des Sciences), ancien Interne des Hôpitaux, il est Maître de Conférences de Philosophie depuis 1996. Ses recherches concernent les rapports historiques et épistémologiques entre la biologie et les autres disciplines (chimie, physique, psychologie et psychiatrie), abordés par le biais de concepts situés à leur frontière (signaux, images, mémoire).
Ces analyses doivent révéler le rôle spécifique de l'instrumentation, de l'expérience et de la clinique dans la construction de chaque objet étudié. Mais plus généralement, elles visent à mettre en lumière les conditions matérielles et conceptuelles nécessaires à la constitution de domaines scientifiques transversaux (biochimie, biophysique, psychophysiologie), et à rendre compte éventuellement de leurs difficultés.
Il travaille en outre sur l'histoire du positivisme, et de la philosophie de l'Esprit contemporaine.
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Euclide (en grec ancien : Εὐκλείδης), dit parfois Euclide d'Alexandrie, est un mathématicien de la Grèce antique, auteur d’un traité de mathématiques, qui constitue l'un des textes fondateurs de cette discipline en Occident. Aucune information fiable n'est parvenue sur la vie ou la mort d'Euclide ; il est possible qu'il ait vécu vers 300 avant notre ère.
Son ouvrage le plus célèbre, les Éléments, est un des plus anciens traités connus présentant de manière systématique, à partir d'axiomes et de postulats, un large ensemble de théorèmes accompagnés de leurs démonstrations. Il porte sur la géométrie, tant plane que solide, et l’arithmétique théorique. L'ouvrage a connu des centaines d’éditions en toutes langues et ses thèmes restent à la base de l’enseignement des mathématiques au niveau secondaire dans de nombreux pays.
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Docteur en histoire de la philosophie médiévale, en histoire de la philosophie et en histoire des sciences. - Professeur à l'Università degli studi, Florence (Italie) (en 2009)
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Michel Foucault est un philosophe français né le 15 octobre 1926 à Poitiers et mort le 25 juin 1984 à Paris 13e. Il est connu pour ses critiques des institutions sociales, principalement la psychiatrie, la médecine, le système carcéral, et pour ses idées et développements sur l'histoire de la sexualité, ses théories générales concernant le pouvoir et les relations complexes entre pouvoir et connaissance.
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Sigmund Freud, né Sigismund Schlomo Freud le 6 mai 1856 à Freiberg (Empire d'Autriche) et mort le 23 septembre 1939 à Londres, est un neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse.
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Galilée (en italien : Galileo Galilei), né à Pise en 1564 et mort à Arcetri près de Florence le 8 janvier 1642 (77 ans), est un mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle.
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Professeur de Philosophie Moderne.
Université Paris Nanterre
Parcours :
Ancien élève de l'Ecole Normale supérieure de Fontenay-Saint Cloud (1987).
Agrégation de philosophie (1989).
Visiting fellow, Harvard University (1996-1997).
Docteur en philosophie (Lille III 1998).
Ancien Directeur de Programme au Collège International de Philosophie (1998-2004).
Habilitation à diriger les recherches (Paris Nanterre, 2007)
Ses travaux interrogent les concepts d’expérience et de connaissance humaine à l’articulation entre histoire de la philosophie, histoire de la métaphysique et histoire des sciences, sous l’horizon temporel de la première ‘modernité’ (1550-1750).
Une importante dimension de son travail s'inscrit dans le projet général d'une épistémologie historique ou d'une histoire des représentations philosophiques de la science et de la connaissance humaine au début des temps modernes depuis Galilée et Bacon jusqu’aux auteurs des Lumières qui ont médité sur la science newtonienne, tels Adam Smith, Algarotti ou Voltaire.
Il a par ailleurs poursuivi ses recherches sur l’histoire de l’optique, des théories de la vision et de l'expérience visuelle à l’époque moderne.
Enfin nombre de ses publications récentes portent sur l’œuvre de Locke, avec notamment le paru en 2018 chez Ithaque" Dans la chambre obscure de l’esprit. Locke et l’invention du mind", 444 p. et le collectif "Locke and Cartesian Philosophy" paru chez Oxford, également en 2018. Il y propose une lecture nouvelle de Locke, en croisant diverses perspectives interprétatives : l’analyse interne et systématique, la contextualisation par l’histoire des idées et par l’histoire des sciences, mais également un mode de lecture moins canonique qui s’attache à dégager le sous-texte doxique de l’Essai, le noyau de convictions métaphysiques et religieuses sur la nature de l’esprit humain qui donne à l’enquête sur les idées et sur l’entendement humain son véritable sens. Il s'est aussi attaché à manifester la puissance d’invention conceptuelle de l’Essai, un ouvrage où se déploie une nouvelle conception de l’esprit, de la conscience, et de la ‘substance’ mentale, et qui constitue une source importante des conceptions contemporaines en philosophie de l’esprit.
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Edmund Husserl (8 avril 1859 - 26 avril 1938) est un philosophe et logicien, autrichien de naissance, puis prussien, fondateur de la phénoménologie, qui eut une influence majeure sur l'ensemble de la philosophie du XXe siècle.
Husserl a étudié les mathématiques avec Karl Weierstrass et Leo Königsberger, et la philosophie avec Franz Brentano et Carl Stumpf. Il a enseigné la philosophie comme Privatdozent à l'Université Martin-Luther de Halle-Wittemberg à partir de 1887 avant de devenir professeur en 1901 à l'université de Göttingen, puis à partir de 1916 et jusqu'à sa retraite en 1928 à l'université Albert Ludwig de Fribourg. Il est demeuré actif et productif jusqu'à sa mort en 1938. Ses archives sont conservées à l'Institut supérieur de philosophie de l'Université catholique de Louvain.
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Alhazen, plus rarement Alhacen, de son vrai nom Ibn al-Haytham ou de son nom complet Abu Ali al-Hasan ibn al-Hasan ibn al-Haytham (Bassora, c.965 – Le Caire, c.1040) est un mathématicien, philosophe, physiologiste et physicien du monde médiéval arabo-musulman.
Alhazen est l'un des premiers promoteurs de la méthode scientifique expérimentale, mais aussi l'un des premiers physiciens théoriciens à utiliser les mathématiques, il s'illustre par ses travaux fondateurs dans les domaines de l’optique physiologique et de l'optique. Certains, pour ces raisons, l’ont décrit comme le premier véritable scientifique, héritier des scientifiques grecs et indiens.
Ses travaux portent essentiellement sur la vue et l'optique géométrique. Il démontre que la lumière du Soleil est diffusée par les objets, notamment la Lune, et entre ensuite dans l'oeil.
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Né le 12 décembre 1944.
Professeur émérite de philosophie et d’histoire des sciences à l’université de Lille 3.
Membre de l’UMR « Savoirs, textes, langage », CNRS, universités de Lille 3 et de Lille 1
Agrégation de philosophie : 1971
Thèse : "Les formes de rationalité à l'œuvre dans la pensée alchimique au XVIIe siècle. Traduction commentée du "Manuscriptum ad Fridericum" de Pierre-Jean Fabre", sous la direction de Jean-Paul Dumont, Université de Lille 3, mai 1988.
Habilitation à diriger les recherches : "Chimie et philosophie au XVIIe siècle. Paracelsisme, stoïcisme, cartésianisme", sous la direction de Michel Blay, Université de Paris 7, mai 1998.
Professeur de philosophie en lycée de 1971 à 1989
Maître de conférences, puis professeur de philosophie et d’histoire des sciences à l’université de Lille 3 de 1989 à 2010
Président de la Société française d’histoire des sciences et des techniques de 2002 à 2008.
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Johannes Kepler (ou Keppler), né le 27 décembre 1571 à Weil der Stadt et mort le 15 novembre 1630 à Ratisbonne dans l'électorat de Bavière, est un astronome célèbre pour avoir étudié l’hypothèse héliocentrique de Nicolas Copernic, affirmant que la Terre tourne autour du Soleil et surtout pour avoir découvert que les planètes ne tournent pas autour du Soleil en suivant des trajectoires circulaires parfaites mais des trajectoires elliptiques.
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Claude Lévi-Strauss, né le 28 novembre 1908 à Bruxelles et mort le 30 octobre 2009 à Paris, est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence majeure à l'échelle internationale sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du XXe siècle. Il est devenu notamment l'une des figures fondatrices du structuralisme à partir des années 1950 en développant une méthodologie propre, l'anthropologie structurale, par laquelle il a renouvelé en profondeur l'ethnologie et l'anthropologie en leur appliquant les principes holistes issus de la linguistique, de la phonologie, des mathématiques et des sciences naturelles.
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Pierre Macherey, né le 17 février 1938 à Belfort, est un philosophe français, spécialiste de Spinoza et de la pensée littéraire.
Élève de Louis Althusser, Pierre Macherey étudie au lycée de Belfort et passe son baccalauréat en 1954.
Il est élève des classes de Lettres supérieures et de Première supérieure au lycée Poincaré de Nancy et au lycée Louis-le-Grand à Paris. Il suit les cours de l'École normale supérieure de 1958 à 1963.
Il obtient une maîtrise de philosophie en 1961, ayant présenté un mémoire intitulé "Philosophie et politique chez Spinoza" et supervisé par Georges Canguilhem. En 1962, il est reçu à l’agrégation de philosophie.
Enseignant au lycée Descartes de Tours en 1965-1966, il est nommé maître-assistant stagiaire en 1966 à la Faculté des lettres de Paris, puis maître-assistant et enfin maître de conférences à l’Université de Paris-I, fonction qu'il occupe jusqu’en 1992, auprès du département de philosophie.
Il devient docteur ès Lettres en 1991, soutenant une thèse intitulée "À quoi pense la littérature ?"
Professeur de philosophie à l’Université Lille III à partir de 1992, il y est nommé professeur émérite en février 2003.
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Karl Marx, né le 5 mai 1818 à Trèves dans le grand-duché du Bas-Rhin et mort le 14 mars 1883 à Londres, est un philosophe, historien, sociologue, économiste, journaliste, théoricien de la révolution, socialiste et communiste prussien.
Il est connu pour sa conception matérialiste de l'histoire, son analyse des rouages du capitalisme et de la lutte des classes, et pour son activité révolutionnaire au sein du mouvement ouvrier. Il a notamment été un des membres dirigeants de l'Association internationale des travailleurs (Première Internationale). Des courants de pensée se revendiquant principalement des travaux de Marx sont désignés sous le nom de marxisme. Marx a eu une grande influence sur le développement ultérieur des sciences humaines et sociales. Ses travaux ont marqué de façon considérable le XXe siècle, au cours duquel de nombreux mouvements révolutionnaires et intellectuels se sont réclamés de sa pensée.
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Professeur de philosophie moderne et d'histoire des sciences
Membre du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (CREPHAC, UR 2326)
Ancien Doyen de la Faculté de Philosophie (2011-2014)
Domaines de recherche :
Histoire de la philosophie moderne
Métaphysique et théorie de la connaissance, de Descartes à Kant
Histoire des sciences et des idées cosmologiques, de Copernic à Newton
Théories de la modernité et usages contemporains de Descartes
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Noël Mouloud a enseigné 5 ans au Lycée du Parc à Lyon avant d'être nommé Professeur de logique et de philosophie du langage à Lille pendant 20 ans. C'est au département de philosophie de l'université de Lille III qu'il a fondé et dirigé le Centre de recherches sur l'analyse et la théorie des savoirs.
Il a également participé au Comité de rédaction de la "Revue de métaphysique et de morale"
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Isaac Newton (25 décembre 1642– 20 mars 1727) est un mathématicien, physicien, philosophe, alchimiste, astronome et théologien anglais, puis britannique. Figure emblématique des sciences, il est surtout reconnu pour avoir fondé la mécanique classique, pour sa théorie de la gravitation universelle et la création, en concurrence avec Gottfried Wilhelm Leibniz, du calcul infinitésimal. En optique, il a développé une théorie de la couleur basée sur l'observation selon laquelle un prisme décompose la lumière blanche en un spectre visible. Il a aussi inventé le télescope à réflexion composé d'un miroir primaire concave appelé télescope de Newton.
En mécanique, il a établi les trois lois universelles du mouvement qui constituent en fait des principes à la base de la grande théorie de Newton concernant le mouvement des corps, théorie que l'on nomme aujourd'hui « mécanique newtonienne » ou encore « mécanique classique ».
Il est aussi connu pour la généralisation du théorème du binôme et l'invention dite de la méthode de Newton permettant de trouver des approximations d'un zéro (ou racine) d'une fonction réelle d'une variable réelle.
Newton a montré que les mouvements des objets sur Terre et des corps célestes sont gouvernés par les mêmes lois naturelles ; en se basant sur les lois de Kepler sur le mouvement des planètes, il développa la loi universelle de la gravitation.
Son ouvrage "Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica", publié en 1687, est considéré comme une œuvre majeure dans l'histoire des sciences. C'est dans celui-ci qu'il décrit la loi universelle de la gravitation, formule les trois lois universelles du mouvement et jette les bases de la mécanique classique. Il a aussi effectué des recherches dans les domaines de la théologie et de l'alchimie.
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Friedrich Nietzsche est un philologue, philosophe, poète et pianiste allemand, né le 15 octobre 1844 à Röcken, en Prusse, et mort le 25 août 1900 à Weimar, en Saxe-Weimar-Eisenach.
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Professeur de Littérature française à l’École Normale Supérieure, Département Littérature et langages (Lila).
Ancienne directrice adjointe de l’IHMC (2013-2017).
Isabelle Pantin enseigne la littérature de la Renaissance et l’histoire du livre à l’École Normale Supérieure. Membre de l’IHMC, dont elle assure la direction adjointe depuis février 2014, elle y participe au programme « Histoire du livre et de la médiation », et pilote l’« Équipe d’histoire des savoirs à la Renaissance » (2011-2017). Elle intervient aussi dans les programmes touchant à l’histoire des sciences.
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Bernard Pourprix est ancien élève de l'ENSET de Cachan (1963-1967). Agrégé de physique appliquée (1967). Professeur honoraire d’Histoire des Sciences et Epistémologie à l’Université de Lille1. Membre de l'UMR 8163 «Savoirs, Textes, Langage» (CNRS, Universités de Lille 3 et de Lille 1. Professeur des universités en épistémologie et histoire des sciences (IUFM de Lille, 1993-2001). Retraité depuis 2002.
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Claude Ptolémée (en grec ancien Κλαύδιος Πτολεμαῖος Claúdios Ptolemaîos, en latin Claudius Ptolemaeus), communément appelé Ptolémée (Ptolémaïs de Thébaïde (Haute-Égypte), né vers 100 et mort vers 168 à Canope, est un astronome, astrologue, mathématicien et géographe grec qui vécut à Alexandrie (Égypte). Il est également l’un des précurseurs de la géographie.
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Roshdi Rashed, né au Caire en 1936, est un mathématicien, philosophe et historien des sciences, dont l'œuvre se concentre en grande partie sur les mathématiques et la physique du monde arabe médiéval.
Son travail explore et éclaire la pensée arabe, étant l’un des premiers historiens à étudier en détail les textes antiques et médiévaux, leurs parcours à travers les écoles et les cours orientales, leurs apports dans les sciences occidentales, en particulier en ce qui concerne le développement de l'algèbre et les premières formalisations de la physique.
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Paul Ricœur, né le 27 février 1913 à Valence (Drôme) et mort le 20 mai 2005 à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), est un philosophe français.
Il développe sur la phénoménologie et l'herméneutique, en dialogue constant avec les sciences humaines et sociales. Il s'intéresse aussi à l'existentialisme chrétien et à la théologie protestante. Son œuvre est axée autour des concepts de sens, de subjectivité et de fonction heuristique de la fiction, notamment dans la littérature et l'histoire.
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Directrice de recherche au CNRS, SPHERE, Laboratoire de Philosophie et Histoire des Sciences, UMR 7219
Thèmes de recherches :
Histoire des mathématiques, Philosophie naturelle
Théorie des proportions, Algèbre
Moyen Age, Renaissance
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Responsable de la bibliothèque de la MISHA (Strasbourg)
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Doctorant de l'université Paris I
Sujet de thèse :
Le Mexique aux expositions universelles parisiennes. Circulations, interactions et transferts culturels dans la production d’images scientifiques sur le territoire mexicain (1889-1900).
Sous la direction de Geneviève Verdo (Paris 1/CRALMI) et Clément Thibaud (EHESS/CERMA).
Dans le cadre de son master à l'EHESS, Esteban Sánchez Oeconomo a travaillé au Centre documentaire du CAPHÉS pour préparer le texte de présentation du fonds et de l'oeuvre de Gérard Simon disponible sur ce site.
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Lucien Sève, né le 9 décembre 1926 à Chambéry et mort le 23 mars 2020 à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart, est un philosophe français d'inspiration marxiste.
Militant politique, il occupe des responsabilités au sein du Parti communiste français. Il s’en éloigne à partir de 1984 et le quitte définitivement en 2010.
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Directrice de recherche au CNRS, Anne Simon est rattachée au Centre de recherches sur les arts et le langage (EHESS/CNRS). Elle y est responsable du Pôle Proust et du carnet de zoopoétique Animots (sélectionné en 2014 comme « Projet-phare en Sciences humaines et sociales » par l’Agence Nationale de la Recherche française). Sa recherche porte sur les relations entre invention philosophique et création littéraire, sur les revitalisations du motif de l’arche ainsi que sur les représentations de l’élevage industriel en littérature. Elle a coorganisé le "20th and 21st Century French and Francophone International Colloquium" (San Francisco, 2011) et codirigé quatre numéros spéciaux en études animales littéraires et en écopoétique : « Face aux bêtes / Facing animals », "L’Esprit créateur" (2011) ; « Humain-Animal / Human-Animal », "Contemporary French and Francophone Studies" (2012) ; « Écopoétiques », "Fixxion" (2015) et « Zoopoétique », "Revue des Sciences humaines" (avec André Benhaïm, 2017). Elle est par ailleurs l’auteure de "À leur corps défendant. Les femmes à l’épreuve du nouvel ordre moral" (avec Christine Détrez, Seuil, 2006) et de quatre ouvrages sur Proust "Proust ou le réel retrouvé", PUF, 2000 ; "Proust e la filosofia contemporanea", Solfanelli, 2013 ; "Trafics de Proust. Merleau-Ponty, Sartre, Deleuze, Barthes", Hermann, 2016 ; "La Rumeur des distances traversées. Proust, une esthétique de la surimpression", Classiques Garnier, 2018. Elle a fondé avec Anne Mairesse le prix Recherche au présent, dédié à une communication doctorale.
Anne Simon est la fille de Gérard Simon
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A. Mark Smith enseigne une variété de cours en histoire médiévale ainsi que l'histoire des sciences de l'antiquité à la fin du siècle des Lumières. De manière générale, il s'intéresse à l'histoire intellectuelle, des présocratiques aux Lumières, et plus particulièrement à l'évolution des théories pré-newtoniennes de la perception visuelle.
Il a publié des articles dans "The American Historical Review", "Arabic Sciences and Philosophy", "Archive for History of Exact Sciences", la "Revue d'histoire des sciences" et "Isis". Il a été deux fois membre de l'Institute for Advanced Study, Princeton (1979 et 1986). Il est également membre à vie de Clare Hall, Cambridge, et membre effectif de l'Académie internationale d'histoire des sciences.